30 octobre 2012


DSCN5240Le printemps s’est à présent bien installé sur la Nouvelle-Zélande et notamment autour de Nelson, région réputée comme la plus ensoleillée du pays. Elle jouit également d’une situation idéale : au bord d’une immense baie (même si le temps n’est pas encore à la baignade) et à proximité de 4 parcs naturels.









Mt Richemond forest parc (1024x768)
Nous commençons par découvrir Richmond Forest Park, lors d’un long week-end kiwi (l’équivalent du 1er mai en France), où nous rencontrons de nombreux vététistes locaux sur un ancien site minier reconverti en sentier de randonnée.





Quelques jours plus tard, après un peu de repos (A l’inverse de beaucoup de personne que nous croisons sur la route, qui visitent la NZ pour quelques semaines, nous ne sommes pas pressés, quel luxe !), nous partons à l’ascension de Mt Owen, point culminant de Kahurangi national park (1875m) et lieu culte pour les inconditionnels du Seigneur des Anneaux. Il s’agit du moment où Frodon et ses amis s’échappent de la Moria après avoir vu Gandalf disparaitre. Pour ceux qui ne connaissent pas, voici une petite photo tirée du film:

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L’accès au sentier est déjà une aventure en soi, après une trentaine de kilomètres sur une route non goudronnée, plusieurs franchissements de rivières dont certaines pouvant très vite devenir infranchissables après de fortes pluies; nous posons notre Yvano et partons sac au dos pour cette randonnée de 2 jours. Les premiers kilomètres offrent ça et là quelques belles vues sur les sommets alentours, mais les choses sérieuses commencent réellement après le refuge où nous passerons la nuit. Les paysages sont magnifiques et typiques du massif avec de grandes dalles de calcaire découpées par de profondes crevasses. La région abrite un des réseaux de grottes sous-terraines les plus importants du pays.


Au sommet de Sentinal hill avec vue sur Nelson lakes NP (1024x768) Vue sur Mt Owen (1024x768)



Après un nuit fraiche dans le refuge, nous partons de bon matin, sous un temps magnifique, pour tenter de monter au sommet. Il reste encore beaucoup de neige et l’ascension s’avère plus longue, plus difficile mais aussi plus “fun” que prévue. Après 3 heures de montée nous nous hissons enfin jusqu’au plateau sommitale, et admirons la vue à couper le souffle bien méritée. En redescendant, nous prenons le temps d’explorer le lapiaz et les nombreuses crevasses passant d’un cailloux à l’autre … à la recherche d’une trace de hobbit. Sans succès!


Sur les Lapiaz Au pied du sommet

Au sommet

Posté le 30 octobre 2012

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14 octobre 2012

Lake Peel Les coureurs d’aventures ont testé pour vous une nouvelle expérience kiwi mais ont cette fois remplacé les chaussures de rando par des pagaies. Reste à savoir s’ils sont aussi à l’aise sur la mer que sur les sentiers…

Après avoir effectués une partie de la célèbre randonnée Abel Tasman Coastal Track à pied en août, nous décidons de découvrir la dernière partie en kayak depuis Golden Bay. A la suite du traditionnel briefing, nous embarquons à bord de “Jellyfish” notre monture pour les deux prochains jours. Si l’expérience tandem (à vélo) s’était finie en queue de poisson la dernière fois, espérons qu’il n’en soit pas de même avec cet engin aquatique…!

DSCN5148 Nous chargeons le matériel nécessaire à bord et même un peu plus (il parait que le canoë est la version de luxe de la rando!), et en quelques coups de pagaies nous nous éloignons de la civilisation. Nous longeons la côte et ses rochers déchiquetés pendant quelques kilomètres et nous ne résistons pas à une petite pause sur la première plage rencontrée. Premier luxe : nous sortons la cafetière pour un petit café italien les pieds dans le sable. (Difficile d’imaginer qu’il y a une semaine nous étions dans la neige!) Nous reprenons la mer ensuite, Alban à la manœuvre et Ingrid à la rame, et trouvons vite notre vitesse de croisière jusqu’à  Whariwharangi. Nous “garons” le kayak sur cette magnifique plage et repartons cette fois à pied jusqu’à Separation point, la pointe la plus au nord du parc national.

Separation point
A notre retour le vent s’est levé et les vagues rendent notre trajet votre notre camp un peu plus sportif. Arrivés sur la terre ferme, nous plantons la tente sur une petite plage déserte aujourd’hui mais autrefois théâtre d’événements sanglants lorsque Abel Tasman, le camp sur la plage1er explorateur européen, a perdu 4 de ces hommes, tués par des maoris pas très enclin à  partager ce petit coin de paradis. Nous passons la soirée sur la plage, profitant du couché de soleil en dégustant une bonne bouteille (après la cafetière, 2ème avantage du canoë!). A la nuit tombée, nous ne résistons pas à l’envie d’allumer un feu et admirons les étoiles en mode Robinson Crusoé. Un vrai bonheur…


Au réveil, nous levons le camp et retrouvons rapidement les vagues et le vent qui transforment la croisière paisible en montagnes russes. Nous décidons de faire une pause  sur une autre plage pour reprendre des forces mais l’accostage a été plutôt “renversant”… Ce qui fera dire à Ingrid qu’elle adore le canoé sauf quand elle est dans le canoë…!! Nous écopons l’embarcation remplie d’eau avec un bol  et tentons de nous sécher avant de repartir (cette fois plus sereinement) vers notre point de départ.


Fin de l’aventure canoë, une superbe expérience! Pas de grosses chutes cette fois mais quelques frayeurs et des bras et des épaules qui tirent un peu quand même!

Jellyfish, notre monture
Nous retournons ensuite à Takaka, principal village de Golden Bay, où nous apprécions l’ambiance décontractée et le côté un peu hippie. Nous poursuivons notre exploration de la baie en remontant jusqu’à Cape Farewell, l’extrémité nord de l’ile du sud et son fameux Farewell Spit, une immense dune de sable longue de 36 km qui ressemble au bec d’un kiwi géant.

Voir les photos ICI



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8 octobre 2012

Lake Peel  Une fois n’est pas coutume, cette fois-ci vous n’aurez pas le droit aux traditionnels “panorama magnifique sur les sommets alentours” ni “une vue à couper le souffle”, ni “sous un grand soleil”. Car le printemps kiwi semble très capricieux et instable et on peut facilement expérimenter le dicton qui dit que l’on peut vivre 4 saisons en une seule journée (ou en 1 randonnée dans notre cas!).


Gordons Pyramide Nous voila à présent dans le parc national de Kahurangi, pour le trecking n°? de l’année (désolé on ne les compte plus maintenant!). Le parc est le deuxième plus grand de NZ et les principaux sommets culminent à un peu moins de 2000m. Il abrite plus de la moitié des plantes natives néo-zélandaises dont 80% des espèces alpines (dont la fameuse gentiane). Ce patrimoine est bien protégé car l’accès au parc est plutôt compliqué : 3 routes seulement dont l’une fermée à cause d’un éboulement. Nous en avons d’ailleurs fait les frais en restant bloqués à quelques km du parking et avons du parcourir quelques 150km pour accéder à une autre entrée (ca commençait bien!)


Une fois enfin sur les sentiers, nous décidons d’approcher Mt Arthur (1795m) et pourquoi  DSCN5040 pas monter au sommet. Après une rapide montée dans la foret, nous atteignons la région de Tableland qui n’est pas sans nous rappeler les paysages vosgiens, une sensation accentuée par le brouillard, le vent et la pluie (un temps typique du mois de novembre sur les crêtes!). Le refuge s’appelle même Balloon hut, ca ne s’invente pas! En revanche pas de trace de ferme auberge, tampis un bon risotto poulet-asperge du chef remplacera le repas marcaire.


Par une belle journée dans la foret, nous rejoignons Mt Arthur Hut pour se rapprocher du sommet le lendemain. Une fois sur place, nous regrettons de ne pas avoir été Scout : impossible d’allumer un feu malgré 2 heures de tentatives acharnées, 3 journaux brulés, et des petits copeaux taillés au couteau suisse par Alban. Il ne fait donc pas bien chaud à l’intérieur, et nous attendons qu’il fasse sombre pour nous glisser tout habillé dans nos sacs de couchage (gla gla!).

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Au matin, le brouillard nous contraint à renoncer à l’ascension de Mt Arthur. Nous retournons sur nos pas jusqu’à Salisbury Hut, au pied de Gordon Pyramide que nous espérons gravir le lendemain pour accrocher quand même un sommet à notre tableau de chasse.


DSCN5070 Le 4ème jour, déterminés comme jamais, nous profitons d’une éclaircie pour gravir les 1489 m de Gordon pyramide. Le temps de lacer nos chaussures, le brouillard est de retour et c’est sous quelques flocons que nous débutons la grimpette… Les quelques flocons se transforment rapidement en tempête de neige et le paysage a déjà bien blanchi lorsque nous retournons à la hut 1h30 plus tard. Nous décidons d’attendre une accalmie et de profiter un peu du bon feu avant de retourner au parking. L’accalmie ne viendra jamais: 1/2 stère de bois, 3 h et 20 cm de neige plus tard, il faut se résigner nous sommes coincés ici et nous utiliserons cette fois notre “ration de survie” pour le repas du soir.

Salisbury lodge et Gordons Pyramide Après
La neige s’est arrêtée pendant la nuit. Après 5 jours de rando, nous rejoignons le van le lendemain dans des paysages hivernaux magnifiques. A présent cap sur Golden bay ou nous espérons profiter du soleil et de la mer quelques jours.


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