30 juillet 2012



Okukari BayCap sur Arapawa Island pour ce 3ème wwoofing kiwi de l’année.


Située à l’entrée des Malborough Sounds, Arapawa Island est une des plus grandes îles de la région mais n’est habitée que par une cinquantaine d’habitants permanents fermiers et/ou pécheurs pour la plupart. C’est ici que s’est établi une des 1ères colonies européennes de l’ile du sud mais également le lieu de la dernière exploitation baleinière du pays. Bref une ile singulière chargée d’histoire mais aussi quasiment inexistante des circuits touristiques et complètement hors des sentiers battus. Quoi de mieux qu’un wwoofing pour partir à la découverte de ce petit bout de terre et des ses habitants!


Nous avons donc jeté l’ancre (après une petite heure de bateau depuis Picton) à Whekenui Bay, un petit paradis à l’entrée de Tory Channel, passage obligé pour tous les ferrys traversant Cook Strait pour relier l’ile du nord à l’ile du sud. Nous avons été accueilli par la famille Radon qui vit ici depuis 20 ans et qui nous a fait partager son mode de vie insulaire.  (voir le site internet ici: http://www.arapawahomestead.co.nz/ )


En effet, mis à part le côté paradisiaque d’un tel lieu, la découverte de l’organisation de la vie quotidienne sur une île a été une expérience intéressante à vivre mais aussi assez dépaysante.


Cook strait Le sentiment d’isolement ici, est assez paradoxal : d’un côté la famille est complètement reliée au monde moderne (internet, télévision par satellite et même une antenne téléphonique sur leur terrain à quelques centaines de mètres de la maison), le défilé des ferrys entre les deux îles est quasi permanent de jour comme de nuit et le “mainland” n’est qu’à une heure de bateau. Mais de l’autre, les seuls contacts humains réels avec l’extérieur proviennent du mail boat qui passe ici deux fois par semaine et accoste quelques minutes seulement pour livrer le courrier et le ravitaillement. Les enfants vont à l’école par correspondance : les parents sont là uniquement pour veiller à ce qu’ils aillent bien à l’école et les cours sont assurés par un professeur à distance et par webcam interposé… basé à seulement quelques kilomètres à vol d’oiseau (à Wellington). La famille essaye de vivre en auto suffisance avec un très beau jardin, des poules (un peu bruyantes le matin) des vaches et des moutons et surtout la peche. Le reste du ravitaillement arrive par bateau deux fois par semaine, il faut mieux être bien organisé pour ne rien oublier car ici pas moyen d’aller faire quelques courses si il manque quelque chose pour le repas du jour!


La principale activité de la famille est la gestion de la ferme à Paua, à priori la seule et unique de NZ! J'imagine que vous n'avez pas idée de ce qu'est une ferme de paua! Normal, nous non plus avant samedi dernier!En fait, les paua sont une espèce de coquillage comestible spécifique de NZ qui normalement se trouvent à l'état sauvage le long de côtés kiwi. Ils ont décidé ici d'en faire un élevage et font donc des "bébé paua" qui grandissent dans des bac continuellement remplis d'eau de mer. A priori, il faut plusieurs années pour que les bébés paua deviennent grands et puissent être exploités soit pour le fruit de mer qu'ils contiennent soit pour leurs perles. Les coquillages de couleur bleu-verts sont également beaucoup utilisés pour fabriquer de petits objets d'arts surtout destinés aux boutiques touristiques. Un autre objectif de la ferme et de réintroduire des Paua dans l’océan afin de repeupler les fond marins qui commencent à manquer de Paua du fait de la peche intensive dans la région.


La ferme à Paua Petites Paua deviendront grandes La ferme à Paua (2)



Nous avons passé 10 jours sur l’ile. En alternant travail et loisirs! Coté boulot nous avons aidé à entretenir la propriété et le jardin quand il faisait beau et travaillé dans la ferme quand il faisait mauvais. Et coté loisirs, nous avons eu l’occasion d’arpenter la propriété à pied, en courant et en quad en admirant la vue et en s’arrêtant pour regarder les ferrys passer. Il faut quand même plus de 2heures à pied pour faire le tour de leur terrain ! Côté loisirs encore, nous nous souviendrons longtemps que c’est ici que nous avons regardé la cérémonie d’ouverture des JO et vibré de bon matin lors des deux premières médailles d’or frenchies décrochées par les nageurs!


En bike a la recherche du bonnet d'alban En bike toujours



En bref, un  mode de vie à l’opposé de celui que l’on avait à Paris (normal quand on est à plus de 18 000km, non ?!) pas de magasin, pas de restaurant, pas de voiture et encore moins de métro! Les seuls moyens de locomotion sur l’ile sont le quad et le tracteur! Un paradis pour les vacances dans ce décor de carte postale mais de là à imaginer vivre sur une île toute sa vie, la marche est peut-être un peu haute pour nous! N’est pas Robinson Crusoé qui veut!


Les photos ICI


Cook strait et le ferry

18 juillet 2012



Vue depuis le refuge a mi cheminHororata-Blenheim.


Près de 5 mois après l’avoir quitté, nous voici de retour à Blenheim où nous avions travaillé une dizaine de jours dans les vignes en février dernier.Depuis nous avons fait le tour de l’île du sud, de plages en sommets, à pied ou en van, et même un peu en vélo.





Nous avons quitté Hororata et les carottes bio, il y a quelques jours, mais avant de mettre le cap encore plus au nord, nous n’avons pas résisté à une petite randonnée autour du Mt Somers. Ravis de retrouver nos chaussures de marche et nos gros sacs, nous nous Whoolsheet creek hutsommes offerts une nuit dans une petite hut cosy où nous avons passé une soirée douillette au coin du feu en amoureux… Le lendemain, réveil aux aurores par des pas lourds sur la terrasse de la hut mais personne… Bizarre, on n’en serait presque à croire aux fantômes en ce vendredi 13! On continue tranquillement la rando et redescendons au parking en début d’après-midi où nous rencontrons notre fantôme qui était en fait un chasseur bien matinal!



Springfield - le donut La vue sur les sommets enneigés et notre première expérience de ski-kiwi nous donne envie de rechausser les lattes avant de quitter la région. Malheureusement, un gros redoux a fait fondre la neige et nos espoirs de ski aussi. Nous nous arrêtons donc à Springfield et prenons la traditionnelle photo du donut géant, clin d’oeil aux Simpsons qui habitent une ville du même nom.




Yummy (miam miam)Déçus mais pas abattus, nous nous dirigeons ensuite vers l’océan et Kaikoura et nous nous remontons le moral en dégustant une langouste fraichement péchée dans une petite gargotte au bord de la mer.


Nous sommes très vite emballés par le charme de ce petit village et ce qui ne devait  être qu’une étape sur la route s’est avéré être un véritable coup de cœur. Si le village doit certainement être beaucoup plus agité et vivant en été (déc-janv), nous avons néanmoins l’impression de sortir de plusieurs semaines d’hibernation et recroisons des “copains” touristes en camping-car. Peut-être l’effet grandes vacances en Europe… Il faut dire qu’ici encore les paysages sont splendides et les sommets enneigés ne sont qu’à quelques centaines de mètres du bleu turquoise de l’océan pacifique. Cependant la température de l’eau étant encore un peu frisquette, c’est depuis les 1600 m du Mt Fyffe que nous avons choisi d’admirer la peninsula. Nous trouvons également ici le camping idéal : sur le parking d’un pub irlandais. La nuit se paie directement au bar en pinte de bière!


DSCN3375  Mt Fyffe Summit (1602m)


Les 100 derniers kilomètres entre Kaikoura et Blenheim sont plutôt sauvages, le long de l’océan et par un temps printanier. On ressort enfin les chaises de camping du fond du van et pique-niquons quasiment en t-shirt sur la plage.




DSCN3412

Ainsi nous avons bouclé la boucle de l’île du sud mais sommes loin d’en avoir fait le tour! Nous nous sommes gardé quelques étapes inédites à découvrir plus tard.



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10 juillet 2012



Vue depuis la ferme (Arthurs pass) Après notre passage dans la région de Dunedin et de Central Otago, nous avons décidé de remonter rapidement en direction de Christchurch pour commencer notre 2ème wwoofing.







Nous avons néanmoins pris le temps de faire quelques arrêts sur la route à Moeraki boulders (des cailloux ronds posés sur la plage -ouais bof !), et à Oamaru où nous avons passé la soirée avec Julien un ami rencontré à Te Anau.


DSCN3006 Nous continuons ensuite en direction de Geraldine où nous enfilons nos chaussures de randonnées ainsi que nos toutes nouvelles guêtres (ça y est nous sommes de vrais tramper-kiwis!) pour s’attaquer à l’ascension de Little Mt Peel. Le soleil brille et la vue au sommet est magnifique avec d’un côté les plaines agricoles jusqu’à l’océan et des montagnes enneigés à perte de vue de l’autre.


Mais qui dit beau temps, dit aussi nuits fraiches et le lendemain matin nous enregistrons notre record de température : - 4°C dans le van au matin, même pas froid ! En revanche pas facile de se faire un thé car l’eau “courante” a gelé !



DSCN3142 Nous ne sommes donc pas mécontents de poser nos valises pendant 10 jours chez John, Trish et Kelvin à Willowmere farm. Ils possèdent une ferme biologique à 45min de Christchurch et vivent de la vente de légumes (carottes / pommes de terres), de céréales et de moutons (laine et viande). Nous ressortons donc nos belles bottes en caoutchouc et nos hôtes nous prêtent un magnifique bleu de travail. Nos taches consistent à couper les mauvaises herbes, tailler une haie… puis faire un gros feu (Ingrid adore !) Nous aidons également à arracher les carottes à l’aide d’une machine. Postés dans la remorque du tracteur, nous trions et enlevons les cailloux et la boue parmi les carottes qui remontent sur un tapis roulant.



Nous avons (un peu) choisi ce wwoofing pour sa situation géographique idéale: a mi chemin entre la station de ski Mt Hutt et Christchurch.



Nous n’avons pas passé beaucoup de temps à Christchurch mais nous avons néanmoins été surpris par les traces toujours bien présentes des tremblements de terres qui ont frappé la région et la ville en septembre 2010 et février 2011. Le centre-ville est encore bouclé et de nombreux bâtiments ne sont pas encore réouverts au public . Nous avons d’ailleurs assisté à un match de rugby du Super 15 dans un nouveau stade. Ce match opposait l’équipe de Christchurch, les Crusaders, à l’équipe de Wellington, les Hurricanes. Les Crusaders sont les plus titrés du pays et de nombreux “tout noir” jouent pour cette équipe, notamment Richie Mc Caw et Dan Carter (malheureusement blessé pour le match…). L’ambiance était très familiale et le match vraiment plaisant à regarder (le super 15 est en général plus spectaculaire que le top 14). Malheureusement, le match s’est terminé par une courte victoire des visiteurs.



AMI Stadium Christchurch Crusaders vs Hurricanes (4)


Côté montagne, nous avons enfin testé le ski-kiwi au Mt Hutt, l’une des station les plus importante du pays… avec attention 3 remontés mécaniques!


Plan des pistes MT HuttNous commençons par un petit tour au shop de location à quelques kilomètres de la station puis décidons de nous garer juste avant la montée finale et de monter en stop. En effet pour arriver jusqu’à la station, il faut emprunter une route non goudronnée sur 10km et beaucoup trop raide pour notre Yvano privé par le fait de ski! La vue en haut de la station est magnifique et ce n’est pas tous les jours que l’on peut skier en juillet avec vue sur l’océan Pacifique. Coté descente, nous nous sommes régalés toute la journée avec les nombreuses pistes entourant les 2 télésièges principaux. Une super expérience à refaire, dommage que le prix des forfaits soit un peu exagéré (environ 60€ / jour) mais bon skier au bout du monde en juillet ça n’a pas de prix!




Mt Hutt près pour la 1ère descente Mt Hutt ski field

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1 juillet 2012


Central otago sur la route de naseby Le curling est un sport qui reste pour beaucoup très étrange et souvent assez drôle à regarder. Nous avons eu la chance de percer une partie du mystère dans un village reculé au centre de l’Ile du Sud : Naseby. Ici le curling est roi et le village accueille régulièrement des compétitions internationales mais surtout des tournois de curling sont joués chaque semaine par les habitants du village.






Voici ci-dessous la recette locale pour une bonne partie de curling à Naseby:


- Une piste gelée (un lac, une patinoire), 2 cercles de part et d’autre de la piste, un socle en métal pour prendre appui pour lancer le bloc de pierre.


- 8 valeureux gaillards (ou gaillardes)


- 2 blocs de granit poli par personne et un balai (réutilisable pour balayer devant chez soi !)


- Une table et un pack de bières (ou plus selon le temps disponible pour jouer)


Blocs de granit et balais Vue d'ensemble





Chaque équipe lance 8 “palets” à chaque manche et l’équipeDSCN2918 qui remporte la manche est celle qui met son palet le plus proche du rond central. Une seule équipe peut marquer des points et la partie se joue en 21 manches. Dans chaque équipe il y a un lanceur, un balayeur, un capitaine pour orienter les tireurs et un picoleur! Ce dernier joue un rôle très important au curling local : il socialise avec son homologue de l’équipe adverse. Attention les rôles changent durant la manche, il n’y a pas un mec bourré et d’autres fatigués à force de balayer ! Finalement c’est pas si loin de la pétanque… Seule différence et non des moindres, ils n’ont pas besoin de glaçons et ne boivent pas de pastis!!


En route chacun son velo La région de Central Otago est également réputée pour son circuit de VTT “Central Otago Rail Trail”. Nous avions déjà parcouru une partie des 150 km (dont 3km en tandem!, voir article précédent ici) et avions envie de réaliser une autre section du circuit en hiver. Les paysages sont encore plus impressionnants qu’en été avec en toile de fond les montagnes environnantes enneigées.



Pour terminer notre périple dans la région, nous avons visité une ancienne ville minière : St Bathans. Comme ses homologues, il est toujours difficile d’imaginer que vivait ici il y a près de 150 ans 2000 personnes à la recherche d’or. La ville est aujourd’hui peuplée de seulement une dizaine d’habitants. Autant dire qu’un lundi matin en plein hiver, nous n’avons pas croisé grand monde, pas même le soi-disant fantôme de l’hôtel. L’exploitation d’or a laissé des traces bien visibles dans le paysage. Pour extraire l’or les mineurs avaient besoin d’eau et creusèrent peu à peu dans une colline un trou de plus de 100 mètres de profondeur qui est aujourd’hui devenu un lac : “blue lake”.


L'hotel hanté DSCN2964



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